Si vous suivez ce blog depuis un certain temps, vous devez savoir que je suis particulièrement friand de nouvelles. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Dino Buzzati est mon écrivain favori. Il est donc tout à fait normal que Ce coquin de Félix, le livre dont je vais vous parler aujourd’hui, m’ait intéressé.
Cet ouvrage est en effet un recueil de neuf nouvelles, qui ont le bon goût de mêler un brin de fantastique à beaucoup d’absurde. Mais laissez-moi vous faire découvrir cet ouvrage de Mickaël Auffray un peu plus en détail…
Présentation de Ce coquin de Félix…
Désolé de vous décevoir, mais Ce coquin de Félix n’est pas un roman érotique ni le remake romancé d’une publicité de nourriture pour chat. En réalité, cet ouvrage publié par L’Échappée Belle Édition est un recueil de nouvelles à l’esprit absurde et décalé.
Il s’agit là du premier recueil, assez prometteur, proposé par l’auteur Mickaël Auffray. On y découvre son style, qui mêle le naïf et l’absurde, pour donner un regard à la fois acide et tendre sur ses contemporains et sur lui-même.
Comme souvent dans ce genre, le titre du recueil est celui de la première nouvelle. Cette dernière met en scène Félix, un simplet un peu filou qui devient malgré lui la mascotte du village, apportant un peu d’animation dans une bourgade reculée et morte.
Mes impressions sur Ce coquin de Félix
Si j’en parle ici, c’est forcément que j’ai apprécié Ce coquin de Félix. S’il n’est pas parfait, ce recueil reste en effet très attachant, et nous offre une vision assez décalée et amusante de la réalité, que ce soit à travers des personnages touchants ou des situations rocambolesques.
Je dois dire que je me suis facilement attaché à ce personnage persécuté par son ombre, dans la nouvelle Clair-obscur, ou encore par ce vieil enquêteur de police un peu fou, dans Luke Daemon. Sans suivre une thématique forcément précise, chaque nouvelle va apporter un certain regard, que ce soit sur un personnage, sur l’auteur lui-même ou sur des considérations plus universelles ou métaphysiques.
Naturellement, mieux vaut aimer l’humour absurde et les situations compliquées si vous vous attaquez à Ce coquin de Félix, car l’univers du texte reste toujours décalé, et parfois à la limite de l’onirisme. Ce sera par exemple le cas dans les nouvelles le lâcher-prise ou encore Dignité en péril.
Si je devais trouver un défaut à ce recueil, c’est avant tout sa longueur. Car, du haut de sa petite centaine de pages, Ce coquin de Félix m’a paru un peu court. Et si c’est une critique que j’utilise régulièrement comme compliment (« ce livre était si bien qu’il m’a paru trop court »), je considère ici cela comme un défaut.
En effet, parmi les neufs nouvelles de Ce coquin, certaines passent en un éclair. À tel point que cela se ressent à la fermeture de l’ouvrage. C’est d’autant plus dommage que la dernière nouvelle, Introspection, fait quelques clins d’œil aux précédentes. Ce qui aurait donné, selon moi, un meilleur effet sur un recueil un peu plus épais.
Je dois également reprocher une version ePub un peu brouillonne, tout du moins sur ma Kobo Mini. Mais c’est davantage un reproche de forme plutôt que de fond !
Dans tous les cas, cela n’enlève rien à la qualité des neufs textes contenus dans ce recueil ni à la plume parfaitement maîtrisée de Mickaël Auffray.
Découvrir Ce coquin de Félix
Si cette revue vous a donné envie de vous attaquer à la bête, sachez que vous pouvez vous procurer cet ouvrage sur le site de l’Echappée Belle Édition, au prix de 18€ pour sa version papier et 3,60€ pour sa version numérique (aux formats ePub, Mobi ou PDF).
Le roman est également disponible sur de nombreuses boutiques en ligne : Amazon, Chapitre, etc. Ainsi que dans plusieurs librairies parisiennes.
Vous procurer l’ouvrage sera une bonne manière de vous confronter à l’univers tout particulier de Mickaël Auffray, qui sera, je l’espère, prolongé par de futures publications de recueils ou de romans !
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